Wednesday, September 29, 2004

La vie sexuelle des Beatles

Prendre des cours de photographie ou pas ?


Je ne me transformerai pas en Man Ray le lendemain de la scéance, je ne rencontrerai pas Lee Miller sur le siège juste à côté de moi aux cours. Et pourtant, c'est évidemment ce que je souhaite, ce sont mes désirs profonds, mes motivations pour ce cour.


Que faire dans ce cas-là ? Ce sont des motivations normales, un peu irréelles juste comme ma vie. Un indice : en suivant dans la rue une jeune fille qui m'évoquait Nadja, elle a fini par entrer dans une boutique de photographie Kodak, et moi j'ai suivi mon chemin. Un signe, de qui. Dieu, the giant so-what. Nadja. Le destin. Moi-même. Et je ne vois pas l'intérêt de parler en code, c'est l'habitude de l'écriture blog qui revient tout doucement. Nadja, Bianca, Blandine. La même personne, encore et encore, depuis toujours, bien sûr.

Cela fait plus de deux mois que je n'ai pas blogger. Retrouver, les automatismes, le ton. Savoir à qui l'on parle, voilà le plus important dans un blog. Ne plus s'adresser aux autres, à soi, aux inconnus, mais à quelque chose qui les surpasse, qu'ils ne peuvent même pas concevoir. Il est approximativement possible de mettre un nom sur cette chose, sur mon auditoire : le néant.


Depuis que je suis tout petit, j'attends la femme de ma vie. C'est bête, c'est moi. Si je réclame le fait d'être unique, il faut bien que j'ai un mode de vie unique, des désirs uniques. Je ne ferai rien tant que je n'aurai pas trouvé la femme de ma vie. Pour les gens normaux et choqués, la femme de ma vie équivaut quasiment à "mon type de femme". Sauf que mon type de femme est tellement rare, qu'il n'y qu'une personne sur terre qui lui corresponde. Voilà ce que j'appelle femme de ma vie.


Je ne m'adresse pas encore au néant.


Toutes les nuits, je rêve d'abandon. Tout d'abord, je me rendais sur Paris en voyage de classe, par le train. Je me trompe de wagon et perd mes amis. Je descend arriver à Paris, je me trouve dans une énorme station soutteraine qui fait le lien avec le métro. Je veux me rendre en un endroit bien précis, la Place d'Italie, mais ma monnaie ne marche pas dans le distributeur de tickets. Je suis obligé de sortir de la station, je fais surface sur une grande place pleine d'enfants qui jouent. Je m'assois sur une pierre en regardant les enfants, je demande mon chemin, je me rends compte que quelque chose cloche.


A Rome. Encore un code. A Rome, un festival prone le retour aux temps gaullois. Plein de tentes, de stands, et de gens déguisés. Encore un voyage de classe. Je marche aux milieux des allées encore boueuses de la veille et des vestiges romains semblables aujourd'hui à des pierres naturelles. Et je LA vois, Nadja, à un stand, je ne me rends pas tout de suite compte que c'est elle, elle aussi est avec une classe, c'est au bout de plusieurs minutes que je réalise que je l'ai croisé, je fais demi tour en courant et laisse mes amis qui ne comprennent pas. En fouillant toutes les allées, je ne la retrouve pas, et m'écroule sur une tente.


Je me dirige vers un Parc près de chez moi. D'une manière ou d'une autre, un type de l'IUT m'accompagne. Nous avons rendez-vous avec Nadja. Il est l'heure, elle n'est pas là. Nous sommes très inquiets, je cris son nom à tue-tête, je scrute les arbres dans le parc, les chemins de terre et de cailloux, elle n'est pas là. Nous sommes un matin d'octobre, notre époque, il y a peu de monde, un ciel neutre, un temperature clémente bien qu'un peu froide. Et derrière moi, j'entends le type de l'IUT qui parle avec elle, je me retourne, elle est là, en jogging, en sueur, essouflée, et il me dit :"Je suis vite montée à Paris en vous attendant."


Nous sommes dans l'ancienne maison de mon grand-père, assis sur le canapé, j'ai mes bras autour d'elle et nous regardons la télé. Le dessus de sa bouche me caresse quand nous nous embrassons. L'atmosphère est magnifique, réconfortante. Mon grand-père apparait à la porte, lui il y a 10 ans, et il nous demande si elle sera là pour Noël. Oui elle sera là, bien sûr elle sera là, on passera les fêtes en famille, peut-être en famille restreinte, les gens que j'aime, elle, toi, moi. Ce sera beau, il y aura de la neige et un grand sapin vêtu d'une guirlande lumineuse blanche. Et le bois brulera dans la cheminée. Un instant d'absence, elle disparait. Je suis seul sur le canapé et à la porte défilent tout les gens de l'IUT qui me demande si je serai là pour Noël. Bien sûr que je serai là, qu'est-ce que j'ai à faire d'autres, je viendrai et s'amusera et on se saoulera et on sera stupide et tout le monde finira par s'endormir et moi je serai horrifié, je pousserai des cris en voyant apparaitre des images de falaise et de mer irlandaise.

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