Monday, September 05, 2005

Get Ready



De puis combien de temps n'ai-je plus posté ? Pourtant il y avait tant de choses à dire, de petits détails, de contours de visages, de regards en détours. Rien d'important évidemment, est-ce que quelque chose d'important existe ?

Dans ce cas, pourquoi est-ce que je choisis ce jour, ce moment, pour écrire ? Il faut peut-être remonter en avant de la question. Je blog pour m'entrainer, pour faire un muscle de la faculté d'écrire. 1ère chose. Ensuite, j'écris pour garder un souvenir embelli et lisible de ces détails dont je parlais et qui font ma vie, qui sont ce à quoi je penserai si j'étais un personnage de Woody Allen (Manhattan avant de chercher Tracy, Stardust Memories en mourant). Je n'avais pas écrit récemment par fautes de temps, trop pris par ces choses si peu intéressantes que sont le travail, la vie en société, etc. Ne pourrai-t-on pas bannir tout cela ?

En quelque sorte, cette année, c'est fait. Mes amis sont partis continuer leurs études dans des villes différentes. Quelque part, j'en suis quand même satisfait, ça me laissera plus de temps pour ici, pour là.

Donc si je suivais la logique, je ferai une critique/analyse de My Summer of Love de Pawel Pavlokovski



Puis de Days of Being Wild de Wong Kar Wai




Pourtant je ne le ferai pas. Pourquoi ? Parce que je le ferai plus tard, demain ou après demain. Ce temps qui file est meurtier. Comment faire pour qu'il s'arrête, pour qu'enfin je sois seul, devant mon ordinateur, pendant 36 heures, à écrire pour ce blog ? Je dilue, je dynamise, j'essaie de faire en sorte de recomposer ce temps à partir de ces débris.

Des débris, parlons-en. Soyons franc. J'avais commencé un autre blog. Et puis rien est venu de spécial. J'y retranscrivai mes notes datant de mon voyage à Paris, je m'y essai au cut-up, etc. Mais l'envie, le besoin de recommencer à chaque fois, n'était pas là. Je ne sais pas la raison à cela. Sans doute que ce blog, qui a une existence justifié, une naissance due à des évennements, une jeunesse qui se cherche, n'était pas encore arrivé à sa fin.

Parce que pour ceux qui ne le savaient pas, il y a eu d'autres blogs avant celui-ci. 2 pour êtres précis, pour lesquels je pourrai raconter les raisons de leurs vies, de leurs absences, et de leurs fins. Alors celui-ci, Tahiti Rain Song, n'était pas clot, contrairement à ce que je pensais. Ce qui veut dire que la période de ma vie qu'il concerne est encore celle qui prédomine.


Je pensais en avoir fini, vraiment. Début juillet, j'ai rencontré Coco Rosie et Spleen. Je pensais que ce serait le début d'un renouveau spirituel. Mais au fond, l'ancrage de Coco Rosie est si profond qu'il ne peut marquer un nouveau départ. D'eux, de ce (tout petit) summer of love, je garde quelques mots dans mon carnet, les visions de Bianca que je n'oublierai jamais.



Où en étais-je ? Ah oui, mon nouveau blog s'appelait "C'était une fille", comme la traduction française d'une chanson de Spleen. Il reviendra, c'est absolument certain, quand celui-ci sera fini. Regardez, déjà, pour ce post, il m'a suffit de trouver un titre, quelques images, et le ton est donné, les mots sortent sans problème. C'est l'inverse de "C'était une fille".

Malheuresement, c'est aussi l'inverse de mes tentatives pour réussir "Manuel de Cristallographie", mon nouveau roman. J'en ai pourtant écrit 80%, et je le finirai, je suis juste très mécontent du résultat. Il n'y a pas d'évolution, peu ou prou, par rapport à "Champs Elysées". Alors là aussi, que faire ? Partir sur mes nouvelles idées, "The Subways", comme cela s'appelle. Je ne crois pas, pas encore. La rentrée s'annonce et de toute façon que je n'aurai plus le temps pour ça. Ce que je regrette, c'est de ne pouvoir écrit le Manuel comme je viens d'écrire ce post, c'est-à-dire en cohérence, avec une couleur, un ton, de l'audace, un peu de magie. Je n'y arrive pas, car dans un roman, il y a des personnages, de l'aventure, des pages. Oui, des pages qu'il faut remplir et bien souvent je saute entre dilué mon style au maximum et transcrire le plus de faits possibles sans fioritures. Des deux manières, ça remplit de la page. Ce n'est pas écrire ça, si ? Devrai-je écouter quelqu'un qui me conseillait de faire de la nouvelle ? Non, je m'y refuse, il faut progresser, courir plus vite et plus longtemps, jusqu'à ne plus avoir de larmes.




[Voilà, ça s'est bien. Référencé, mais pas forcé. Imposant, mais court. Pourquoi les dédales des pages me torturent ?]

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