Friday, September 16, 2005

I am thinking it’s a sign that the freckles in our eyes are mirror images and when we kiss they’re perfectly aligned



Ça y est. C’était la semaine de rentré. A peine quelques heures et déjà je n’ai plus envie de rien faire : bloguer, écrire, apprendre la guitare, partir, trouver de nouveaux film. Tout ce que je suis capable d’endurer, c’est la bo de Broken Flowers, les dvds de Garden State et Lost In Translation, la musique du Brian Jonestown Massacre. C’est que là-bas, il incite tellement peu à avoir sa propre façon de pensé, à développer son mode de vie. Me direz-vous, c’est déjà mieux que la quarantaine d’autres étudiants dans ma promo. Et vous auriez raison : pas un look, pas une seule attitude, pas un visage ni un voix, pas un propos, rien de tout ça que sorte de l’ordinaire, qui frappe et donne envie. Des gens normaux, comme on en voit sur les sites de rencontres, qui aime l’amour, internet et les médias, et dont les seuls hobbies sont : « un peu comme tout le monde hein, sortir avec mes potes, boire, danser sur de la bonne musique (métal, tek) ». J’aime aussi ça, vraiment, sauf la parenthèse bien sûr. Et c’est cette parenthèse qui fait toute la différence, ainsi que le fait que j’ai encore un milliard d’autre hobbies, alors que ce sont les seuls pour eux. On ne juge pas sur l’apparence. C’est vrai, de ce que j’en ai vu de ces gens, une semaine, que puis-je en dire ? ça fait 3 rentrées que je scanne les visages, et je peux dire que je ne me trompe pas. Et c’est normal : plus j’avance dans les études, plus je me spécialise. Et comme j’étudie quelque chose qui n’a aucun rapport avec mes hobbies (ni musique, ni cinéma, ni littérature, ni philosophie), forcément, j’aurai de plus en plus de mal à trouver des gens qui les partage. Je devrai étudier ces passions ? Je devrai tout arrêter, reprendre mes études à 0 ? C’est pas faux, mais enfin, peut-on un jour arrêter de se voiler la face. Même si j’étudie mes passions, je ne serai jamais écrivain ou cinéaste ou musicien. Au mieux pour moi, ce serait devenir prof. Le pire, je n’en parle même pas. Donc il faut bien que j’apprenne quelque chose qui me donne de quoi vraiment financé mes passions. Parce que il n’y a pas de passage par le chemin normal. Je dois souffrir et subir ce monde pour pouvoir en parler. Ce sera le seul moyen de capter l’attention. Le seul moyen d’être un électrochoc et de mener la révolution invisible. Gagner un minimum d’argent pendant quelques années. Me prendre une année sabbatique pour écrire. Et ainsi de suite. Mais soyons franc : le chemin est long. Ça ne viendra pas de suite. Il y aura des centaines de désillusions, de déceptions, de pressions pour m’empêcher d’y arriver. Aujourd’hui, je suis loin du bout. Mon Manuel de Cristallographie se révèle pitoyable, mais un peu moins pitoyable que ce que j’ai fait avant, donc le cycle est en marche. Seulement il ne faut pas que je cède aux forces qui veulent me faire arrêter. Chaque révolution est combattu. La mienne aussi, par tous ses visages sympathique, ces têtes pleines, ces corps parfaits : ce sont les stigmates du robot. Géniaux en cours, pour le travail, pour les règles. Ensuite, il n’y a rien d’autres. Ils ne sont pas programmés pour autre chose, alors ils s’ennuient, ils s’entassent et s’entretuent pour tromper leur ennui. Et en l’occurrence, ils veulent me tuer moi aussi. Ce n’est pas un complot. C’est juste qu’il pense que je suis comme moi. C’est ça la signification de l’homme qui sort de l’ombre dans « Céline » et me demande : « Est-ce que tu veux mourir ? ». C’est la réalité qui sonne à ta porte, aimable et le reste. Résister, ne pas avoir de vie comme les autres. Ne pas vivre comme les animaux, comme les primates. Les primates se nourrissent, dansent, font du bruit, font l’amour, font leurs besoins, font des cabrioles, se battent et gaspillent. Réfléchissez bien fort et vous verrez que dans de nombreux progrès, la majorité des choses que l’on reproche à la race humaine, tous ses défauts, ses fautes et ses erreurs, viennent de là. Même celles qui sont critiquées tous les jours à la télé. Alors que personne ne vienne me voir en disant qu’il faut revenir au règne animal. Il faut privilégier les inventions qui n’appartiennent qu’à l’Homme. Je mange, je regarde des films, je lis et j’écoute de la musique. Aucun animal n’aurait pu faire ça sans l’Homme. Il faut que je marche sur la lune. Juste pour leur prouver que.

1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

merci pour intiresny Dieu

7:42 PM  

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